Une mesure exceptionnelle vient d’être annoncée pour les propriétaires de véhicules diesel équipés du système AdBlue. Le groupe Stellantis étend son programme d’indemnisation à tous les pays de l’Union européenne, offrant ainsi un soulagement financier considérable aux automobilistes confrontés à des pannes récurrentes. Cette décision, qui intervient sous la pression de la Commission européenne, marque un tournant décisif dans la prise en charge des défaillances techniques liées aux systèmes anti-pollution.
Programme d’indemnisation élargi pour les véhicules diesel
Initialement limité à l’Italie, le programme de remboursement mis en place par Stellantis s’étend désormais à l’ensemble de l’Union européenne. Cette extension répond aux nombreuses plaintes d’automobilistes confrontés à des pannes fréquentes du système AdBlue, obligatoire en France depuis 2025. Cette solution composée d’urée et d’eau déminéralisée vise à réduire les émissions d’oxydes d’azote, mais cause malheureusement des problèmes techniques récurrents.
Le programme couvre spécifiquement les véhicules diesel fabriqués entre janvier 2014 et août 2020, avec une protection pouvant s’étendre jusqu’à huit ans après la date de fabrication. Les conditions de prise en charge varient selon l’âge et le kilométrage du véhicule :
- Remboursement intégral pour les véhicules de moins de cinq ans n’excédant pas 150 000 km
- Remboursement partiel de 30% à 90% selon le kilométrage pour les véhicules plus anciens
- Forfait main-d’œuvre de 30 euros pour tous les automobilistes concernés
- Couverture à 100% pour toute nouvelle défaillance survenant dans les 24 mois ou 50 000 km après la première réparation
Modalités de remboursement des réparations antérieures
La bonne nouvelle pour les conducteurs ayant déjà effectué des réparations coûteuses est le caractère rétroactif du dispositif. Les automobilistes ayant engagé des frais depuis janvier 2021 peuvent déposer une demande de remboursement sur la plateforme dédiée : stellantis-support.com. Le montant remboursé sera calculé en fonction de l’âge et du kilométrage du véhicule au moment de la réparation.
L’UFC-Que Choisir, engagée dans ce dossier depuis 2022, se réjouit de cette avancée tout en invitant les automobilistes à la patience. La décision datant de décembre 2024, tous les concessionnaires ne sont pas encore informés des nouvelles modalités de prise en charge. Il est donc recommandé d’attendre quelques semaines avant d’effectuer les démarches.
| Âge du véhicule | Kilométrage | Taux de remboursement |
|---|---|---|
| Moins de 5 ans | Moins de 150 000 km | 100% |
| 5 à 8 ans | 150 000 à 200 000 km | 30% à 90% |
Impact potentiel sur l’industrie automobile
Cette initiative de Stellantis pourrait créer un précédent important dans l’industrie automobile. Résultant directement de la pression exercée par les associations de consommateurs et les instances européennes, elle pourrait contraindre d’autres constructeurs à adopter des mesures similaires pour les problèmes techniques récurrents de leurs véhicules.
Pour les propriétaires de véhicules diesel, cette décision représente une victoire significative. Les conducteurs soucieux de respecter les normes environnementales n’auront plus à supporter seuls le poids financier des défaillances techniques. Cette mesure devrait également réduire le nombre d’automobilistes tentés de désactiver le système AdBlue pour éviter les pannes, une pratique illégale passible d’amendes sévères.
Au-delà du simple aspect financier, cette décision marque une évolution dans la responsabilisation des constructeurs face aux problèmes techniques de leurs véhicules, particulièrement ceux liés aux dispositifs anti-pollution. Une avancée qui pourrait annoncer un changement durable dans les relations entre constructeurs automobiles et consommateurs européens.