« Je gagne 35.000€ par mois » : cet auditeur des Grandes Gueules (RMC) quitte la France pour ne pas payer de frais de succession

je gagne 35.000€ par mois cet auditeur des grandes gueules (rmc) quitte la france pour ne pas payer de frais de succession

Un auditeur de l’émission Les Grandes Gueules sur RMC a récemment suscité de vives réactions en annonçant son projet de quitter la France pour s’installer à Andorre. Sa motivation principale ? Échapper aux frais de succession français qu’il juge confiscatoires et préserver son patrimoine pour ses enfants. Ce consultant en finances, qui déclare gagner 35 000 euros nets mensuels après impôts, considère que la pression fiscale française devient insupportable.

La fiscalité successorale française, motif d’expatriation

La France applique des taux d’imposition sur les successions pouvant atteindre jusqu’à 60% selon le lien de parenté et les montants transmis. Cette réalité fiscale pousse certains contribuables aisés à envisager l’expatriation comme solution pour préserver leur patrimoine. Le cas de cet auditeur des Grandes Gueules illustre parfaitement cette tendance.

Ce consultant financier, qui a bâti sa carrière par lui-même, travaillant « 80 heures par semaine » durant ses premières années d’activité, estime avoir construit son patrimoine à la force de son travail. Aujourd’hui, avec des revenus mensuels bruts avoisinant les 70 000 euros, il se retrouve à verser environ la moitié de cette somme à l’État français via divers prélèvements.

Ce professionnel considère cette situation particulièrement injuste pour plusieurs raisons :

  • Une double imposition : d’abord sur ses revenus durant sa vie active
  • Puis sur la transmission de son patrimoine à son décès
  • Une absence de garantie quant à sa qualité de vie future à la retraite
  • L’impossibilité de transmettre librement le fruit de son travail à ses enfants

Andorre comme paradis fiscal et solution d’évitement

Face à cette situation, le consultant a pris une décision radicale : vendre sa propriété en France et s’installer à Andorre. Ce choix s’explique principalement par l’absence totale de droits de succession dans la principauté pyrénéenne. Sa stratégie patrimoniale est clairement définie et repose sur plusieurs éléments clés.

En premier lieu, il prévoit de vendre sa maison française, sur laquelle il n’a « quasiment pas de crédit ». Le capital obtenu sera ensuite placé sur des produits financiers offrant des rendements entre 4 et 5%. Selon ses calculs, ces placements devraient générer environ 100 000 euros annuels non taxés grâce à sa résidence fiscale andorrane.

Le consultant l’affirme sans détour lors de son intervention téléphonique : « Si dans les 10, 15 années à venir, il m’arrive quelque chose, je sais que mes enfants ne paieront absolument rien. » Cette déclaration résume parfaitement sa motivation principale : garantir à sa descendance l’intégralité du patrimoine qu’il a constitué.

Pays Taux maximum de droits de succession
France 45% (en ligne directe) à 60% (entre non-parents)
Andorre 0%

Des réactions contrastées face à cette stratégie d’optimisation

Le témoignage de cet auditeur gagnant 35 000 euros nets mensuels a provoqué de nombreuses réactions, particulièrement sur les réseaux sociaux. Beaucoup d’internautes ont jugé ses propos « indécents », pointant du doigt l’écart considérable entre sa rémunération et celle de la majorité des Français.

Cette controverse soulève plusieurs questions fondamentales sur notre rapport à l’impôt et à la solidarité nationale. D’un côté, certains défendent le droit de disposer librement des fruits de leur travail, considérant que l’impôt successoral représente une forme d’expropriation. De l’autre, des voix s’élèvent pour rappeler que ces prélèvements financent des services publics essentiels et participent à la réduction des inégalités.

L’exemple de ce consultant illustre une réalité souvent méconnue : la mobilité fiscale des contribuables les plus aisés. Dans un contexte de concurrence fiscale entre pays, les personnes disposant de patrimoines importants peuvent choisir leur résidence en fonction des régimes d’imposition, ce qui questionne l’efficacité même des politiques fiscales nationales dans un monde globalisé.

La question demeure : faut-il adapter la fiscalité française pour retenir ces contribuables ou accepter leur départ en considérant que leur contribution au système social français n’est plus indispensable ? Ce débat complexe reste ouvert et divise profondément l’opinion publique.

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