La mairie de Wœrth, commune située dans le Bas-Rhin, a récemment émis une alerte sanitaire concernant l’eau du robinet. Suite à des analyses réalisées mi-mars 2025, les autorités ont détecté la présence de bactéries coliformes dans un ancien réservoir, rendant l’eau impropre à la consommation. Les habitants ont dû prendre des précautions strictes pendant plusieurs jours pour éviter tout risque sanitaire.
Alerte sanitaire à Wœrth : une contamination bactérienne dans l’eau potable
Le 17 mars 2025, le Syndicat des eaux et de l’assainissement Alsace-Moselle (SDEA) a lancé une alerte après avoir découvert une contamination bactériologique dans le réseau d’eau potable de la commune de Wœrth. Les analyses de routine ont révélé la présence de bactéries coliformes dans un ancien réservoir, nécessitant une intervention rapide des autorités locales.
Bien que les premiers résultats n’aient pas indiqué de danger immédiat pour la santé publique, le SDEA a immédiatement mis en place des mesures de précaution. Dans son communiqué officiel, le syndicat a mentionné une « légère dégradation de la qualité bactériologique de l’eau » tout en précisant qu’il n’y avait « pas de risque pathogène pour la population ».
Malgré ces assurances, les autorités ont pris la décision d’interdire temporairement la consommation de l’eau du robinet. Les techniciens ont procédé à la purge complète du réseau d’eau potable et effectué de nouveaux prélèvements pour analyses complémentaires.
Mesures de précaution et restrictions imposées aux habitants
Face à cette situation préoccupante, la municipalité a rapidement déployé une cellule de crise pour informer les résidents. Des agents municipaux ont contacté les habitants par téléphone ou se sont rendus directement à leur domicile pour les alerter des risques et leur communiquer les consignes de sécurité à respecter impérativement.
Les restrictions imposées aux Wœrthois étaient strictes et concernaient plusieurs usages quotidiens de l’eau :
- Interdiction de boire l’eau du robinet
- Interdiction d’utiliser cette eau pour la préparation des repas
- Interdiction de s’en servir pour le brossage des dents
- Obligation de faire bouillir l’eau pendant au moins cinq minutes avant tout usage alimentaire
Le SDEA Nord a d’un autre côté précisé que l’eau restait utilisable pour d’autres usages domestiques comme prendre une douche ou se laver les mains, ces activités ne présentant pas de risque particulier malgré la contamination.
| Usage | Restriction |
|---|---|
| Boisson | Interdit |
| Cuisine | Interdit |
| Hygiène dentaire | Interdit |
| Douche/bain | Autorisé |
| Lavage des mains | Autorisé |
Un problème récurrent qui dépasse Wœrth
La contamination de l’eau potable à Wœrth s’inscrit dans un contexte plus large de préoccupations concernant la qualité de l’eau en France. Le premier trimestre 2025 a été marqué par plusieurs alertes similaires dans différentes communes françaises, suscitant l’inquiétude des consommateurs.
Les élus locaux et les associations de protection des consommateurs alertent depuis longtemps sur ces problématiques. Si certaines contaminations sont rapidement maîtrisées, d’autres persistent et nécessitent des solutions à long terme. Un des défis majeurs concerne la présence de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), surnommées « polluants éternels », qui proviennent notamment de pesticides et d’autres composés chimiques industriels.
Cette situation soulève la question des alternatives. Paradoxalement, l’eau en bouteille, souvent perçue comme plus saine, présente ses propres inconvénients : coût plus élevé et présence potentielle de microplastiques liés aux contenants. De nombreux ménages ne peuvent d’ailleurs pas se permettre cette solution à long terme.
Heureusement pour les habitants de Wœrth, l’interdiction a été levée dès le lendemain, le 18 mars à 16 heures. Selon les dernières informations communiquées par les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), les résidents peuvent désormais consommer l’eau du robinet sans risque. Marc Thieriot, directeur du syndicat, a néanmoins précisé que le diagnostic était toujours en cours pour déterminer l’origine exacte de cette pollution localisée dans le réservoir.