La tendance chocolatée qui envahit les réseaux sociaux depuis plusieurs mois fait l’objet d’une analyse critique par l’UFC-Que Choisir. Ce phénomène gourmand, devenu viral grâce aux influenceurs, présente une réalité bien différente de son image glamour. L’association de consommateurs a récemment publié une étude révélant les dessous peu appétissants de cette friandise que tout le monde s’arrache.
Décryptage d’un phénomène viral aux ingrédients controversés
Le chocolat de Dubaï, reconnaissable à son mélange caractéristique de pistache et de kadaïf, a conquis les plateformes sociales à une vitesse fulgurante. Dans son rapport publié le 16 avril 2025, l’UFC-Que Choisir met en lumière un décalage important entre la popularité de ce produit et sa qualité réelle.
L’association a testé deux variantes disponibles sur le marché français : la version Mardinni importée de Turquie et celle commercialisée par la marque Lindt. Le verdict est sans appel : ces produits contiennent des quantités alarmantes de sucre, atteignant respectivement 40% et 46% de la composition totale.
Au-delà de la teneur en sucre, l’analyse révèle la présence d’ingrédients ultra-transformés potentiellement nocifs :
- Beurre clarifié industriel
- Huile de palme controversée
- Lactosérum déminéralisé
- Amidon de maïs modifié
- Sirop de sucre inverti
Cette composition éloigne considérablement ce produit des standards d’une alimentation équilibrée que préconise Santé publique France. La fascination pour cette friandise repose davantage sur une stratégie marketing efficace que sur ses qualités nutritionnelles ou gustatives.
Comparaison internationale des analyses sur le chocolat tendance
L’UFC-Que Choisir n’est pas la seule organisation à s’inquiéter de ce phénomène. L’association allemande Stiftung a également mené une enquête approfondie sur six marques différentes de ce chocolat viral, confirmant les préoccupations françaises.
Critère | Analyse UFC-Que Choisir (France) | Analyse Stiftung (Allemagne) |
---|---|---|
Nombre de produits testés | 2 | 6 |
Principaux problèmes identifiés | Sucre excessif, ingrédients ultra-transformés | Sucre excessif, mycotoxines, colorants artificiels |
Évaluation gustative | Mitigée (entre « addictif » et « écoeurant ») | Décevante (aucun goût mémorable) |
Les conclusions des deux organismes se rejoignent sur l’essentiel : ces produits ne méritent pas l’engouement qu’ils suscitent. Au-delà des additifs et du sucre, Stiftung a également détecté des traces de mycotoxines et d’autres contaminants potentiellement préoccupants pour la santé des consommateurs.
Marketing vs réalité : le paradoxe d’un succès commercial
Le contraste entre l’image véhiculée par les réseaux sociaux et la réalité nutritionnelle est frappant. Malgré un prix significativement plus élevé que les chocolats classiques, les consommateurs continuent d’acheter massivement ces produits, influencés par une présence médiatique omniprésente.
L’aspect visuel joue un rôle déterminant dans ce succès. Les couleurs vives et la présentation soignée captent l’attention et génèrent le désir d’achat, éclipsant les considérations nutritionnelles. De nombreuses enseignes ont d’ailleurs rapidement développé leurs propres versions pour capitaliser sur cette tendance lucrative.
Les experts en nutrition recommandent de limiter drastiquement la consommation de ces produits, en les considérant comme des exceptions plutôt que des habitudes alimentaires. La composition actuelle, riche en sucres rapides et en additifs industriels, présente peu d’intérêt nutritionnel.
Cette analyse approfondie de l’UFC-Que Choisir nous rappelle l’importance de regarder au-delà des tendances éphémères et des stratégies marketing séduisantes pour faire des choix alimentaires éclairés. Le chocolat de Dubaï illustre parfaitement comment un phénomène viral peut masquer une réalité bien moins attrayante que son image publique.