Marc a été chauffeur routier toute sa vie : aujourd’hui à la retraite, voici combien il gagne

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Après des décennies sur les routes de France, Marc profite aujourd’hui d’une retraite bien méritée. Son parcours illustre celui de nombreux professionnels du transport routier qui s’interrogent sur leur avenir financier après une vie au volant. Observons ensemble le montant de sa pension et les dispositifs spécifiques dont il bénéficie.

La pension de retraite d’un chauffeur routier en chiffres

Après 35 ans passés au volant de son poids lourd, Marc perçoit aujourd’hui une pension mensuelle de 1 187 euros. Ce montant correspond à la moyenne observée chez les chauffeurs routiers ayant exercé dans le secteur privé toute leur carrière. « J’ai commencé à conduire à 22 ans et je n’ai jamais fait autre chose », confie-t-il.

Plusieurs facteurs déterminent cette somme finale :

  • Les 25 meilleures années de salaire
  • Le nombre total de trimestres validés
  • L’âge de départ à la retraite
  • Le régime de retraite applicable

La plupart des conducteurs comme Marc cessent leur activité vers 64 ans. Certains peuvent partir plus tôt s’ils ont démarré très jeunes ou accumulé suffisamment de trimestres. Les chauffeurs indépendants suivent un parcours similaire mais avec des variations liées à leurs cotisations souvent irrégulières.

À cette pension de base s’ajoute une retraite complémentaire gérée par l’Agirc-Arrco pour les salariés du privé. Ce complément, basé sur un système de points accumulés durant la carrière, a été revalorisé cette année. Les chauffeurs du secteur public bénéficient quant à eux de la RAFP (Retraite Additionnelle de la Fonction Publique).

Type de pension Montant moyen mensuel Organisme gestionnaire
Pension de base 850€ Assurance retraite
Complémentaire (privé) 337€ Agirc-Arrco
Total moyen 1 187€

L’allocation CFA : un avantage spécifique pour les conducteurs

La particularité du parcours de Marc réside dans son accès à l’allocation de Congé de Fin d’Activité (CFA). Ce dispositif unique permet aux chauffeurs routiers de cesser leur activité avant l’âge légal de départ à la retraite tout en percevant un revenu de substitution.

Marc explique : « J’ai pu arrêter de conduire à 59 ans grâce au CFA. Vu la pénibilité du métier, c’était vraiment nécessaire pour ma santé. » Pour bénéficier de cette allocation, il a dû respecter des conditions d’éligibilité strictes :

  1. Avoir cumulé au moins 26 ans d’expérience comme conducteur de transport de marchandises
  2. Atteindre l’âge minimum requis (59 ans depuis 2023)
  3. Justifier d’une activité continue dans le secteur
  4. Déposer un dossier complet auprès des organismes concernés

Le montant de cette allocation représente 70% du salaire annuel brut moyen calculé sur les 12 derniers mois d’activité. Pour Marc, cela s’est traduit par environ 1 680 euros mensuels pendant cette période transitoire, avant de basculer vers sa pension de retraite définitive.

Les chauffeurs de transport de voyageurs peuvent bénéficier d’un taux plus avantageux allant jusqu’à 75%. Les convoyeurs de fonds sont soumis à des conditions particulières avec seulement 20 ans d’expérience requise, compte tenu des risques spécifiques liés à leur profession.

Préparer sa retraite quand on sillonne les routes

La planification financière s’avère essentielle pour les professionnels de la route. Marc reconnaît avoir sous-estimé l’importance de cette préparation : « Si j’avais su plus tôt, j’aurais peut-être complété avec une épargne personnelle. »

Les chauffeurs routiers actuellement en activité peuvent optimiser leur future pension en adoptant plusieurs stratégies :

D’abord, vérifier régulièrement leur relevé de carrière pour s’assurer que tous les trimestres sont correctement comptabilisés. Ensuite, se renseigner sur les dispositifs spécifiques comme le CFA plusieurs années avant l’âge prévu de cessation d’activité. Enfin, envisager des compléments d’épargne individuels adaptés à leur situation.

Pour les chauffeurs indépendants, la vigilance doit être encore plus grande concernant la régularité des cotisations, souvent fluctuantes en fonction de l’activité. Marc conclut : « Mon conseil aux jeunes routiers : pensez à votre retraite dès le début, même si ça paraît loin. Les kilomètres passent vite! »

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