Ursula Dees, cette grand-mère allemande de 85 ans, défie tous les stéréotypes associés au troisième âge. Depuis plus d’une décennie, elle s’est transformée en véritable légende locale du parc d’attractions Tripsdrill près de Stuttgart. Sa passion inattendue pour les montagnes russes n’est pas seulement un passe-temps, mais une thérapie qui a changé sa vie.
La thérapie par l’adrénaline d’une octogénaire pas comme les autres
À 72 ans, alors qu’elle venait de perdre son mari, Ursula a découvert par hasard les bienfaits thérapeutiques des montagnes russes. Souffrant depuis des décennies de douleurs dorsales chroniques, elle a ressenti un soulagement immédiat après son premier tour de grand huit. Ce qui devait être une simple distraction s’est transformé en remède miracle.
« Les sensations fortes ont complètement transformé ma qualité de vie », confie la dynamique octogénaire qui totalise aujourd’hui plus de 3.333 tours de montagnes russes. Chaque semaine, sans exception, elle se rend au parc pour sa « séance de thérapie » particulière.
Les effets physiologiques des montagnes russes sur le corps humain peuvent expliquer ce phénomène surprenant:
- Libération d’endorphines qui agissent comme analgésiques naturels
- Décompression temporaire de la colonne vertébrale
- Stimulation de la circulation sanguine
- Distraction psychologique face à la douleur chronique
Bien que ses médecins aient initialement tenté de la dissuader, les résultats parlent d’eux-mêmes. Ursula ne se contente pas de quelques tours occasionnels – elle enchaîne régulièrement entre 25 et 50 tours d’affilée lors de chaque visite.
Records et reconnaissance dans le monde des sensations fortes
L’attraction préférée d’Ursula, surnommée affectueusement « Karacho-Ursel » en son honneur, n’est pas pour les cœurs sensibles. Ce manège propulse ses passagers à 100 km/h en seulement 1,6 seconde avant de les entraîner dans plusieurs loopings vertigineux. La plupart des jeunes visiteurs peinent à enchaîner deux tours, tandis qu’Ursula reste imperturbable.
Son endurance exceptionnelle lui a valu une place particulière dans l’histoire du parc. Les exploitants de Tripsdrill lui ont offert un accès à vie et lui permettent même de rester assise entre deux tours pour enchaîner ses sessions marathons. Son carnet, qu’elle garde toujours sur elle, documente méticuleusement chacune de ses expériences.
Voici comment se décompose son impressionnant palmarès:
| Période | Nombre de tours | Fréquence |
|---|---|---|
| 2013-2017 | 1.250 tours | Hebdomadaire |
| 2018-2021 | 1.335 tours | Bi-hebdomadaire |
| 2022-2025 | 748 tours | Hebdomadaire |
L’inspiration des seniors extraordinaires
Ursula n’est pas la seule personne âgée à défier les conventions. D’autres seniors remarquables ont marqué l’histoire par leurs exploits inattendus. Jeanne Calment, l’Arlésienne décédée en 1997 à 122 ans et 164 jours, détient toujours le record officiel de longévité humaine. De l’autre côté de la Manche, Doris Cicely Long a célébré son centenaire en 2014 en descendant en rappel une tour de 90 mètres.
Ces personnalités exceptionnelles remettent en question nos perceptions du vieillissement. Elles montrent qu’il n’y a pas d’âge pour vivre pleinement et même repousser ses limites. Pour Ursula, ses petits-enfants peinent désormais à suivre son rythme effréné lors des visites familiales au parc.
La célébrité locale d’Ursula ne cesse de grandir. Les visiteurs se pressent pour apercevoir cette mascotte vivante de Tripsdrill, toujours souriante malgré les g-forces qu’elle encaisse régulièrement. Certains fans font même le déplacement spécialement pour la rencontrer et assister à ses performances impressionnantes.
À 85 ans, Ursula Dees continue de prouver que l’âge n’est qu’un nombre et que les thérapies conventionnelles ne sont pas toujours les plus efficaces. Son histoire extraordinaire nous rappelle l’importance de rester ouvert aux solutions inattendues et de poursuivre nos passions, quel que soit notre âge.