Une propriétaire de Citroën équipée d’un moteur 1.5 BlueHDI traverse une véritable descente aux enfers depuis juin 2024. Sa voiture s’est brutalement immobilisée avec quatre enfants à bord, laissant cette mère de famille dans une situation financière désastreuse et un véhicule inutilisable depuis neuf mois. Son témoignage poignant révèle les défaillances d’un moteur Stellantis et l’inefficacité des solutions proposées par le constructeur.
Le cauchemar d’une famille confrontée à une panne majeure
Le drame a commencé un samedi de juin 2024, alors que Cathy revenait d’un tournoi de football avec quatre enfants. Son véhicule Citroën équipé d’un moteur 1.5 BlueHDI s’est soudainement arrêté dans son village, quelques minutes après avoir circulé sur une voie rapide. Une chance dans son malheur, car l’incident aurait pu avoir des conséquences bien plus graves sur une deux fois deux voies.
Après avoir contacté un dépanneur, le diagnostic est tombé comme un couperet. Le garagiste a immédiatement identifié un « décalage de l’arbre à cames », signalant une panne majeure. Le rapport d’expertise qui a suivi n’a laissé aucune ambiguïté quant à l’origine du problème, pointant directement la responsabilité du constructeur automobile Stellantis.
L’expert a précisé dans son rapport que « le défaut est lié à la conception de la chaîne de liaison entre les arbres à cames ». Plus préoccupant encore, ce type de défaillance serait connu sur cette motorisation, au point que le constructeur aurait déjà mis en place une modification technique, remplaçant la chaîne d’origine de 7 mm par une version renforcée de 8 mm.
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Des défaillances répétées sur les motorisations Stellantis
Cette affaire n’est malheureusement pas un cas isolé dans la galaxie Stellantis. Si le moteur PureTech a fait l’objet de nombreuses critiques ces dernières années, le BlueHDI présente également son lot de problèmes techniques récurrents. Ces défaillances sont suffisamment préoccupantes pour que Peugeot et Citroën aient récemment supprimé la mention PureTech sur leurs derniers véhicules sortis de chaîne.
Voici les principaux problèmes identifiés sur ces motorisations :
- Rupture de la chaîne de distribution
- Décalage des arbres à cames
- Surconsommation d’huile
- Pannes soudaines et immobilisantes
Il est ironique de constater que le moteur PureTech, initialement acclamé et élu « moteur de l’année toutes catégories confondues » en 2015, soit aujourd’hui source de tant de problèmes. Stellantis a certes revu sa copie pour les nouvelles versions, mais les propriétaires des modèles précédents restent confrontés à ces défaillances.
| Motorisation | Problème principal | Impact sur les utilisateurs |
|---|---|---|
| PureTech | Surconsommation d’huile, courroie de distribution | Pannes fréquentes, coûts de réparation élevés |
| BlueHDI 1.5 | Chaîne de distribution, arbres à cames | Immobilisation longue durée, litiges avec le constructeur |
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Une détresse financière et l’attente d’une réponse
Le témoignage de Cathy révèle une situation particulièrement alarmante : neuf mois après la panne, son véhicule reste inutilisable. Plus grave encore, elle continue de payer un crédit de 600 euros mensuels pour une voiture qu’elle ne peut pas utiliser, plongeant sa famille dans une véritable détresse financière.
« Cette situation a mis ma famille dans une situation financière catastrophique », a-t-elle confié à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes fin février. Son appel est clair : « Je me fiche de la voiture. Je veux juste une tranquillité. Soit on répare ma voiture, soit on me la rembourse. Je veux juste sortir ma famille de tout ça.«
Face à l’inaction, Cathy s’est inscrite sur un groupe d’utilisateurs rencontrant des problèmes similaires avec leur véhicule équipé du moteur BlueHDI. La proposition de Stellantis de participer à hauteur de 55% aux réparations reste floue, le moteur n’ayant jamais été démonté pour établir un devis précis. Devant cette impasse, Cathy envisage désormais de porter l’affaire en justice, illustrant le désarroi des propriétaires face aux défaillances techniques et à la gestion des réclamations par le constructeur.