La récente diffusion d’une vidéo montrant les orques et dauphins de l’ancien Marineland d’Antibes a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Ces images révèlent des cétacés tournant en rond dans ce qui semble être des installations délabrées, ravivant les préoccupations concernant leur bien-être depuis la fermeture du parc au public le 5 janvier 2025.
La situation alarmante des cétacés du Marineland
L’organisation non gouvernementale TideBreakers a lancé un cri d’alarme en partageant des images troublantes des installations du Marineland d’Antibes. Sur ces vidéos largement relayées, on peut observer Wikie, une orque femelle de 24 ans, et son fils Keijo, âgé de 11 ans, évoluant dans des bassins qualifiés de « décrépits » par l’ONG. Les douze dauphins du parc apparaissent quant à eux dans des espaces « infestés d’algues », selon les termes employés par l’association.
La direction du parc conteste cette représentation, affirmant que les installations continuent d’être entretenues méticuleusement et que près de cinquante employés travaillent encore sur le site pour assurer le bien-être des animaux. Concernant les algues visibles dans les bassins, l’établissement précise qu’il s’agit d’un phénomène habituel qui ne compromet pas la santé des cétacés.
Malgré ces explications, la situation suscite une vive émotion parmi les défenseurs des animaux et le grand public. Certains salariés ont même reçu des menaces de mort suite à la diffusion de ces images, selon la direction du parc.
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Les obstacles au transfert des cétacés
Le Marineland d’Antibes a fermé ses portes définitivement début 2025 en application de la loi de 2021 sur le bien-être animal, qui interdira les spectacles de cétacés à partir de fin 2026. Depuis, la recherche d’une solution pour reloger ces mammifères marins se heurte à de nombreux obstacles.
Initialement, le parc souhaitait transférer ses orques vers un établissement au Japon. Cette option a été refusée par le gouvernement français en novembre 2024, qui a exigé un transfert vers un parc européen aux normes plus protectrices. Le seul établissement européen équipé pour accueillir des orques se trouve à Tenerife, dans les îles Canaries (Espagne).
Malheureusement, cette solution a également été bloquée mi-avril 2025 lorsque les autorités espagnoles ont estimé que les installations canariennes ne répondaient pas aux exigences nécessaires pour garantir le bien-être des cétacés.
Les options envisagées pour l’avenir des cétacés
Plusieurs possibilités ont été étudiées pour l’avenir de ces animaux marins :
- Transfert vers un parc japonais (refusé par la France)
- Relocalisation au parc de Tenerife (refusé par l’Espagne)
- Création d’un sanctuaire marin adapté (en cours d’étude)
- Maintien temporaire dans les installations actuelles avec amélioration des conditions
Cétacés concernés | Âge | Situation actuelle |
---|---|---|
Wikie (orque) | 24 ans | En attente de transfert |
Keijo (orque) | 11 ans | En attente de transfert |
Dauphins (12) | Âges variés | En attente de solution |
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Mobilisation des associations de protection animale
Face à cette impasse, plusieurs organisations de défense des animaux se mobilisent activement. Des ONG comme One Voice et Sea Shepherd expriment leur inquiétude concernant la santé des orques Wikie et Keijo, d’autant plus que deux autres orques du parc sont décédées au cours des 18 derniers mois.
Ces associations demandent l’autorisation d’envoyer des spécialistes pour évaluer l’état de santé des cétacés et proposent même de participer financièrement à leur prise en charge. Cette démarche témoigne de l’urgence ressentie par la communauté des défenseurs des droits des animaux.
La situation est d’autant plus complexe que tous ces mammifères marins sont nés en captivité et seraient incapables de survivre seuls dans leur milieu naturel. À ce jour, aucun sanctuaire adapté n’est prêt à les accueillir.
Le ministère français de la Transition écologique poursuit les discussions avec les différentes parties prenantes, mais les solutions concrètes tardent à se matérialiser, laissant ces animaux dans un avenir incertain qui continue d’émouvoir l’opinion publique.