Le cauchemar du retour de vacances s’est concrétisé pour un couple de Vigneux-sur-Seine lorsqu’ils ont découvert leur domicile occupé et saccagé. Cette histoire survenue en avril 2025 illustre la persistance du problème des occupations illégales de logements malgré le durcissement de la législation.
Choc et désolation au retour des vacances
Le 18 avril 2025, ce qui devait être un simple retour de vacances s’est transformé en véritable cauchemar pour des propriétaires essonniens. En ouvrant la porte de leur maison à Vigneux-sur-Seine, ils se sont retrouvés face à une scène stupéfiante : un intrus présent dans leur domicile.
« L’un d’entre eux était encore sur place quand nous sommes arrivés. Il s’est enfui par la fenêtre dès qu’il nous a vus », a témoigné le mari lors de l’audience au tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes. Les dégâts constatés à l’intérieur ont rapidement révélé l’ampleur du préjudice.
Les squatteurs avaient visiblement pris leurs aises pendant plusieurs jours, occupant deux chambres et laissant derrière eux un spectacle désolant. La télévision arrachée du mur, les placards forcés et les effets personnels dérobés témoignaient d’une installation prolongée et destructrice.
Parmi les objets volés figuraient notamment :
- Des sacs personnels
- Un robot de cuisine haut de gamme
- Divers objets de valeur
- Des effets personnels
Cette situation, bien que dramatique, n’est malheureusement pas un cas isolé, même si la loi du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l’occupation illicite a considérablement renforcé l’arsenal juridique contre ce type d’infractions.
Une erreur fatale et des preuves accablantes
L’enquête concernant cette occupation illégale a rapidement progressé grâce à une erreur monumentale commise par l’un des squatteurs. Dans la précipitation de sa fuite, ce dernier a oublié sa carte d’identité tunisienne sur les lieux du délit, facilitant considérablement son identification.
« Ma compagne a trouvé simultanément une pièce d’identité tunisienne. Nous avons immédiatement transmis tous ces éléments aux forces de l’ordre », a expliqué le propriétaire lésé. Cette preuve, combinée à des analyses scientifiques, allait s’avérer déterminante.
Confronté à cette découverte lors de son procès le 20 mai 2025, le suspect a tenté une défense peu convaincante : « Ce n’est pas moi, Madame. On m’a volé mon sac contenant mes papiers à la gare de Juvisy-sur-Orge. Je n’ai jamais mis les pieds dans cette maison. »
L’analyse ADN pratiquée sur un mégot de cigarette retrouvé sur place a d’un autre côté compliqué sa stratégie de défense. Le tableau comparatif des preuves recueillies ne laissait guère place au doute :
Éléments de preuve | Portée juridique |
---|---|
Carte d’identité | Identification formelle |
Analyse ADN sur mégot | Preuve de présence |
Témoignage des propriétaires | Confirmation visuelle |
Récidive constatée | Circonstance aggravante |
Justice et sanctions exemplaires
Le tribunal d’Évry-Courcouronnes a rendu son verdict face à des faits particulièrement accablants. L’accusé principal, identifié comme récidiviste, a été condamné à six mois d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt immédiat.
Son complice n’a pas échappé aux sanctions judiciaires. Jugé principalement pour les faits survenus lors d’une seconde effraction le 19 mai 2025 dans une autre habitation de Vigneux-sur-Seine, il a écopé de quatre mois d’emprisonnement ferme, également avec mandat de dépôt.
Cette affaire met en lumière l’importance des mesures de protection pendant les absences prolongées. Les propriétaires peuvent désormais compter sur un arsenal juridique renforcé, même si le phénomène persiste malgré le triplement des sanctions prévu par la loi de 2023.
Le parcours souvent complexe des propriétaires victimes de squats s’est simplifié avec les nouvelles dispositions légales, mais cette affaire rappelle que la vigilance reste de mise pour protéger son domicile, particulièrement pendant les périodes de vacances.